En 1860, François ROUZEAU est jardinier au château de Nohant en Graçay, chez le Commandant Carraud, époux de Zulma CARRAUD née TOURANGIN, amie et confidente d’Honoré de BALZAC.
Son fils Alexandre, jardinier chez le Comte d’Orléans, au château de Rère, à Theillay, épouse en 1893, Eugénie GUIGNARD, fille de Sylvain GUIGNARD, vigneron, rue des Epinettes à Vierzon. Ils reçoivent en dot, un morceau de jardin, situé dans le quartier des Epinettes, d’une superficie de 16 ares environ.
C’est là, qu’au siècle dernier, Alexandre ROUZEAU et son épouse commenceront la culture des fleurs et des plantes. Ils construiront leur première serre adossée à un grand mur. De 1893 à 1914, deux ou trois nouvelles serres seront construites. Alexandre ROUZEAU conscient du développement de la culture des fleurs et des jardins n’hésite pas à envoyer ses deux enfants à Tours dans des établissements plus importants. C’est ainsi que Robert ROUZEAU se destine au dessin et à l’art des jardins, Gaston ROUZEAU, lui, se dirige vers I’horticulture.
La guerre de 1914 arrive, et, Robert ROUZEAU est tué en Argonne.
Après la guerre, Gaston ROUZEAU revient travailler avec son père.
En 1923, le décès prématuré d’Alexandre ROUZEAU oblige Gaston ROUZEAU, à 26 ans, avec sa mère, à prendre les rênes de la maison. L’évolution est constante et l’on améliore toujours le matériel. En 1939, il y a 500 mètres de serres en verre.
Dès la fin de la guerre 39-45, on construit de nouveau, et l’on change les méthodes de chauffage. En 1950, il y a un établissement de 1000 mètres carrés.
De 1950 à 1960, c’est le plein essor des boutiques de fleurs, et des établissements horticoles.
En 1957, Gaston ROUZEAU achète un terrain à Vierzon-Bourgneuf, et ouvre en 1961 un magasin de fleurs en ville. Avant d’avoir pu mener à bien ces deux opérations décisives pour l’avenir, Gaston ROUZEAU décède en 1962. Son épouse, son fils et sa fille continuent l’exploitation.
Il est construit, sur le terrain de Vierzon-Bourgneuf, 1000 mètres de serres, et un bâtiment de 650 mètres. Au bout de quelques temps, il faut bien se rendre à l’évidence, les investissements pèsent trop lourds. De 1969 à 1977 de grosses difficultés surgissent, l’établissement, non rentable, de la rue des Epinettes est vendu. Les partages sont effectués.
En 1983, Jean ROUZEAU exploite pour son propre compte l’établissement de Vierzon-Bourgneuf. Il y a là 1000 mètres de serres en verre, et 500 mètres d’abris en plastique supplémentaires et 150 mètres de serres en verre indépendants.
En 1986, il est construit une nouvelle serre en verre de 600 m².
En 1988, pour cultiver et assurer une demande plus importante de plantes à massifs, 250 mètres de serres plastiques sont achetées. L’année 1989 voit l’agrandissement de 1986 par une serre en verre de 700 m comprenant tablettes, chauffage sol, aération automatique.
En 1990-1991, les cultures extérieures sont équipées en arrosage automatique et toile hors-sol.
En ce début de 1992, on achètera un chauffage pour équiper les 250 m2 de tunnel de 1988.
Sur une surface totale de 15000 m2, l’établissement que dirige Jean ROUZEAU, son épouse, assistés de 3 ouvriers horticoles et 1 secrétaire-comptable comprend :
Soit 4200 m2 couverts.
La conjoncture économique est difficile, mais des projets sont à l’étude…
En 1993 : peu d’investissement suite à une année plus difficile.
En 1994 : on démolit des anciennes bâches doubles en ciment et châssis, elles sont remplacées par un BI-TUNNEL de 18 m X 18 m (324 m2).
En 1995, le chauffage à air pulsé est installé dans ce bi-tunnel permettant une production supplémentaire de géraniums, fuchsias, lierres double en pot de 15.
Depuis 1994, Monsieur ROUZEAU est secondé par son fils qui après des études de comptabilité (DECF comptabilité et gestion) vient d’obtenir son BTSA option floriculture pour envisager de reprendre I’exploitation.
En ce début 95, ce sont donc 4500 m2 de serres et tunnels qui sont affectés à la production horticole. Nous projetions la construction d’une surface de 2200 m2, malheureusement ce projet n’a pas abouti pour des raisons financières.
En 1996 : la chaudière, qui datait de 1976, est remplacée par une plus puissante qui pourra satisfaire le chauffage de 1200 m2 de serres supplémentaires (projet toujours à l’étude actuellement) il est également construit un tunnel de 300 m2 équipé de son chauffage à air pulsé. C’est aussi en 1996 que Yorick ROUZEAU succède à son père en qualité de gérant de la Société Civile d’Exploitation Agricole “Ets ROUZEAU” créée pour permettre de continuer le développement de l’exploitation familiale.
En 1997/1998, le projet est réalisé, il est construit une galerie de travail de 200 m² et une serre de culture de 1200 m². cette unité de production est équipée de chauffage sol et aération automatique. Il a fallu pour mener à bien ce projet déplacer les tunnels, les remonter en changeant leur chauffage par des générateurs plus performants. L’augmentation de la production permet de satisfaire une demande de plus en plus importante. Nous sommes en l’an 2000 et il a été installé dans la galerie de travail et la nouvelle serre un écran thermique automatique destiné à améliorer la qualité pour une meilleure luminosité en été et une protection contre le froid en hiver. Yorick ROUZEAU pour sa part acquiert un terrain de 5000 m² pour les cultures extérieures que l’on équipe d’arrosage automatique et compte tenu de l’augmentation des demandes, il faut étudier un projet de construction pour 2001 d’une nouvelle unité de production du type construit en 1998 de 1300 m². En juin 2000, les cultures sont réparties sur 2 ha dont 5800 m² de serres et tunnels chauffés.
En 2001, la construction de la nouvelle unité de production est décidée. Cette serre de 1250 m² indépendante avec chaufferie gaz naturel, écran thermique, chauffage au sol, aérotherme et ordinateur climatique portera la surface totale des cultures chauffées à 7000 m². Cette chaufferie est prévue pour alimenter et moderniser la serre de 86 dans l’avenir.
En 2002, nous avons amélioré nos conditions de livraison par l’achat d’un véhicule équipé d’un groupe de climatisation chaud et froid qui a été très apprécié au cours de l’hiver 2002/2003.
En 2003, nous modernisons le chauffage en subtituant l’énergie fuel par le gaz naturel, la réfection totale de la chaufferie est prévue pour fin 2003/2004.
En 2004 pas d’investissements, seulement de l’entretien courant. La hausse de l’énergie nous incite à être prudents.
L’année 2005 restera dans nos mémoires car le 28 juillet, un orage de grêle détruit la totalité de l’exploitation. Plus de carreaux sur les serres, les tunnels couverts de bâches plastiques sont inutilisables. 2 jours de réflexion pour prendre une décision: continuer ou arrêter. Nous réparons et continuons. Pendant deux mois, il a fallu intervenir auprès des assurances, déblayer les verres cassés (40 tonnes) et les plantes abîmées, peindre et préparer la remise en culture.
L’aide de tout le personnel a été précieuse et efficace : le 30 septembre, nous pouvions sans risque utiliser à nouveau notre outil de travail. Le bilan économique et financier de cette catastrophe sera fait définitivement à la clôture de l’exercice comptable au 30 juin 2006.
2007 et 2008 seront des années de transition, le coût de l’énergie fait réfléchir toute une profession qui cherche comment faire face.